Petit dictionnaire de l’écoworking
A destination de ceux qui ont besoin de sens dans leur travail
Ecoworking, nom multi-genré
Philosophie. L’écoworking est né de la rencontre de l’écologie et du monde du travail qui, ensemble, auraient opté pour un anglicisme pour s’éloigner de la science et s’approcher de la pratique. Il invite à imaginer collectivement les mondes du travail possibles et à faciliter l’émergence de modèles du travailler-ensemble qui nous conviennent à tous. On l’aura deviné, ce n’est pas une pratique solitaire : elle réfléchit aux interactions entre les gens et elle se fait en interaction avec les gens. N’y voyez pas là une contrainte de moyen, c’est plutôt une question de nature : un câlin ne se fait pas seul.
Sociologie. Tribu, groupe d’écoworkeurs joyeux (enfin, ça dépend des moments, c’est la vie) qui s’aident mutuellement pour construire des futurs souhaitables. Ils ont des activités relativement similaires à d’autres groupes de gens : ils se réunissent, ils discutent, ils planifient, mais ils le font toujours dans l’attention à l’autre et en alignement avec leurs valeurs. Ces valeurs sont d’ailleurs partagées avec tous et font grandir des valeurs communes, toujours en évolution.
Urbanisme. Lieux où on peut venir travailler seul mais où on sera toujours entouré si le besoin s’en fait ressentir. Ce sont des endroits où on peut parler de notre modèle économique, d’une montée en compétence, de nos émotions face à ce qui nous arrive, de nos relations avec les collègues ou de nos préoccupations matérielles. Le travail y est abordé comme un système où changer une connexion peut avoir des répercussions insoupçonnées. Sans doute avez-vous déjà en tête des lieux similaires : venez-nous en parler !
Activisme. Actions, projets, publications qui contribuent à faire grandir l’éco-working. On a décidé de commencer par un festival. En 2021, le PIFF célébrera l’entraide dans le monde du travail. Pourquoi « PIFF » ? Ce sont les initiales de Pay It Forward Festival[1] et cette idée de passage à l’échelle rapide d’une action bienfaisante nous a beaucoup plu, en plus d’être acronyme splendide. Ce festival aide de nouveaux projets dans l’esprit du PIFF à voir le jour en leur proposant le soutien d’une collectivité pleine de compétences, de connaissances et d’expériences. À la fin de l’année, c’est la célébration : on présente ce qui a été fait et on discute, on débat et on fête. Vous voulez un exemple de projet dans l’esprit du PIFF ? Le podcast #Denoncetesheros en est un : il plonge l’auditeur dans une initiative qui fait du bien autour d’elle, au travers du regard des bénéficiaires.
Ecoworkeur.se, nom
Praticien.ne de l’écoworking. A noter qu’un écoworkeur ne travaille pas forcément dans un écoworking, et ne se définit pas par un statut particulier (Freelance, salarié, entrepreneur…). L’écoworking est un état d’esprit !
Ecoworker, verbe, 1er groupe
Pratique de l’écoworking. Il permet des invitations simples de type « Et si on écoworkait ensemble ? » où “ensemble” pourra d’ailleurs être sous-entendu.
Alors, on vous laisse compléter la suite. Et si nous n’aimez pas les anglicismes ou si vous trouvez qu’« écoworker », c’est laid, nous serions ravis d’avoir des propositions qui résonnent mieux en vous, le dictionnaire est toujours en écriture.
[1] On vous recommande au passage le film homonyme, il paraît qu’il est très beau.